Test de 3 câbles USB de 2 m, de 3.90€ à 550€
Généralités sur le transfert de données musicales numériques
(Flux PCM pour ce qui n’est pas DSD) :
Le passage d'un signal analogique à un signal numérique, se
fait via une conversion analogique / numérique, par échantillonnage.
En effet, la prise des valeurs du signal analogique se fait :
- A intervalles de
temps constants par ce que l’on appelle la fréquence d’échantillonnage :
44100 kHz (pour le CD) / 88200 kHz / 96kHz / 176 kHz / 192 kHz / 396 kHz
- Par une quantification
en bit de chacune des valeurs échantillonnées : 16 bits / 24 bits / 32
bits
Autrement dit : à chaque période de l'horloge (selon la
fréquence choisie), on "prend" le signal analogique et on lui
donne une valeur numérique (le bit).
Par exemple, à la fréquence de 96 kHz, soit 96000 fois par seconde, on peut échantillonner le signal analogique en 24 0 ou 1 (24 bits) ou en 16 0 ou 1 (16 bits)
Par exemple, à la fréquence de 96 kHz, soit 96000 fois par seconde, on peut échantillonner le signal analogique en 24 0 ou 1 (24 bits) ou en 16 0 ou 1 (16 bits)
Pour les CD :
La fréquence est fixée à 44,100 kilohertz, le signal analogique est encodé numériquement sur 16 bits (une combinaison de 16 x 0 et 1) Chaque seconde de musique contient 44100 échantillons, codés
sur 16 bits et 2 canaux. Au total, cela représente 1,411 millions de
"bits" par seconde de musique !!!
Le convertisseur Asynchrone :
Les convertisseurs dernière génération sont quasiment tous « asynchrone »
Asynchrone, pour un convertisseur ou Dac, signifie que
celui-ci peut recevoir les données sans contrainte de temps. Généralement, ceci se fait par la mise en
place d’un « buffer » ou zone tampon. Dans cette zone tampon, les
données numériques sont stockées le temps nécessaire et y restent jusqu'à leur
conversion.
Le buffer adapte l’arrivée du
flux PCM (transformation en numérique de signaux analogiques) dans le
convertisseur, au temps dont celui-ci a besoin pour la conversion.
Ce petit préambule technique, pour tenter de mesurer
subjectivement la quantité d’informations qu’un câble USB doit véhiculer...
Bien sûr, ils le font tous et même pas mal du tout !
Un simple câble d’imprimante est capable de faire ce travail
très convenablement.
Mais voyons si il est possible, en dépit du fait qu’un flux
PCM n’est finalement composé que de 0 et de 1, d’améliorer encore la restitution finale,
la restitution musicale en fait, avec des câbles USB de meilleure facture.
Pour harmoniser les longueurs, je n’ai testé que des câbles
de 2m car la longueur du BMC PureUSB est soit de 2m soit de 5m
J’ai donc pris pour mon test trois câbles biens différents, en
conception et en prix :
- Un câble USB d’imprimante tout «simple» de valeur faible
puisqu’il ne coûte que 3.90€ en 2m
- Le câble USB BMC PureDac avec son boitier actif et dont le prix bien plus élevé, (54 fois plus cher !) est de 210€ en 2m
- Le câble USB BMC PureDac avec son boitier actif et dont le prix bien plus élevé, (54 fois plus cher !) est de 210€ en 2m
- Le câble USB d’un câblier Américain très connu : MIT.
J’ai choisi le modèle StyleLink Matrix dont le prix de 550€ pour 2m, est 141 fois plus élevé que celui de l’USB d’imprimante (!!!) et 2.6 fois plus élevé que celui de l’USB BMC
J’ai choisi le modèle StyleLink Matrix dont le prix de 550€ pour 2m, est 141 fois plus élevé que celui de l’USB d’imprimante (!!!) et 2.6 fois plus élevé que celui de l’USB BMC
J’ai pour mon test, utilisé les matériels suivant :
- Un NAS Synology sur lequel sont stockés mes fichiers wav et aiff.
- Une tablette pour commander le NAS, via l’application Synology
DS Audio
- Un Dac Primare DAC30
- Un amplificateur AudioValve RKVIII
- Un casque JPS Labs Abyss
C’est bien entendu volontairement que j’ai choisi ce système
très haut de gamme, car l’objectif étant de tenter d’identifier les différences
entendues à l’écoute entre trois câbles USB, je souhaitais être sûr de la
grande capacité de résolution du système servant au test.
Dans ce cas précis, je pense pouvoir affirmer sans trop me
tromper, que le pouvoir de résolution du système DAC30 / RKVIII / Abyss
se
situe aux plus hauts sommets de ce qu’il est possible d’entendre au casque
actuellement.
Le RKVIII était relié au DAC30 par un câble symétrique de
haute volée, de 1 m :
Le JPS Labs Superconductor XLR
Les musiques écoutées ont été :
Katie Melua et la plage " I'd love to Kill you " de son album "the House"
l'incontournable (pour moi, bien sûr) Ciaccona in A major de Johann Heinrich Schmelzer
Le clavecin est un instrument très difficile à reproduire
correctement parce qu'il peut très vite devenir "acide"
"sec" et éthéré.
Sur cet album d’œuvres du compositeur et claveciniste
Français Jacques Duphly (1715 - 1789) et interprétées par Christophe Rousset,
j'ai choisi la plage 24, le "4ème livre
Un orchestre symphonique à présent, avec la magnifique page "Danzon" du compositeur Espagnol Arturo Marquez, extraite de l'album "Espana"
Le fameux "Jazz at the pawnshop" dans sa version SACD
quel enregistrement !
J'ai choisi la plage 8 "Barbados"
Les écoutes :
J’ai commencé par comparer sur chacun des albums choisis, le
câble USB d’imprimante avec le câble USB BMC PureUSB
- Katie Melua :
C'est très beau avec les deux câbles, mais en comparaison
directe, le câble d’imprimante « pince » un peu la voix. Elle est
plus consistante, mieux placée en timbre et en hauteur avec l’USB BMC.
Elle est également plus « ouverte » et j’entends
plus de détails sur les terminaisons de mots avec le câble BMC
- Schmelzer :
Tout se passe ici, avec cette magnifique chaconne pour
violon, dans les registres médium, haut
médium et aigu.
Autant dire qu’il est aisé d’entendre avec ce type de
fichier, les différences audibles en termes de résolution, de raffinement, de
ciselé, de douceur.
Ce que j’entends avec le BMC PureUSB correspond d’avantage à
ce que je j’aime et recherche :
Une grande douceur accompagnée d’une très belle richesse
harmonique.
Le tout est plus raffiné, moins « simplifié » qu’avec
le câble USB d’imprimante.
J’entends également plus d’ouverture avec le câble BMC.
le violon est tout simplement plus beau avec le BMC.
- Jacques Duphly :
Dans ce fichier, priment uniquement les fréquences haut
médium et aigu.
Là encore, plus de richesse harmonique, plus d’ouverture
avec le Câble BMC. Les notes, dans toute leur tessiture sonore sont moins « écourtées »
et leurs harmoniques viennent enrichir et compléter le timbre superbe de ce
très beau clavecin.
Très beau également avec le câble d’imprimante, mais il faut
bien le dire, la comparaison directe avec le PureUSB montre les limites d’un
câble « basique » dans les registres où nous trouvons le plus d’informations.
Espana :
Le hautbois et la clarinette de l’introduction sont mieux
détourés et plus précisément placés dans l’espace avec le PureUSB.
L’orchestre apparaît ensuite plus précis, moins confus et
moins « brouillon » qu’avec le câble d’imprimante.
J’entends également avec le câble d’imprimante un léger
tassement de dynamique sur les « forte », les envolées d’orchestre et
là encore, un sentiment de «flou » que je ne remarque pas avec le PureUSB
Jazz at the Pawnshop :
Le PureUSB m’offre plus de profondeur, plus de précision sur
le placement des pupitres dans l’espace.
Ils se détachent tous mieux les uns des autres avec le BMC.
Le grave est plus tendu, le saxo plus « suave » et
d’une manière générale, l’ensemble sonne plus « convainquant », si
tant est qu’il soit possible de s’exprimer ainsi.
Une fois encore, très beau avec le câble d'imprimante, mais un peu "simplifié" en comparaison directe avec un meilleur câble.
En seconde écoute :
le Câble USB BMC PureUSB a été comparé au
Câble USB MIT StyleLink Matrix :
L'écart se creuse encore.
Je trouve même que les différences entre le Câble USB MIT et
le câble USB BMC sont plus importantes qu’entre le BMC et celui d’imprimante.
Oui, elles sont moins subtiles et portent d’avantage sur un
accroissement de la transparence et de la clarté.
Je ne vais pas détailler musique par musique au risque de me
répéter. Comme dit ci-dessus, je constate avec le câble USB MIT StyleLink, un
gain significatif en transparence et en clarté sur tous les fichiers écoutés.
Ceci ce traduit par exemple sur la voix de Katie Melua, par
plus de « velouté », un meilleur rendu de l’acoustique du lieu de l’enregistrement.
Sur la chaconne de Schmelzer, le violon monte plus haut, il
est plus clair, encore plus détaillé mais également plus ouvert.
A l’écoute de la superbe page « Danzon » de l’album
Espana, l’orchestre est plus libre dans ses écarts dynamiques, là encore les
ambiances du lieu sont mieux lisibles et l’ensemble « respire » d’avantage.
Alors bien sûr, si l’on souhaite le meilleur rapport qualité
/ prix, le câble d’imprimante est imbattable.
Pour quelques euros seulement, il saura nous régaler, c’est
un fait certain pour moi.
Après et c’est le cas pour beaucoup d’entre nous, existe aussi
la volonté d’optimiser son système.
Après avoir dépensé une somme plus ou moins conséquente (En
sachant que ceci est tout a fait relatif), nous n’aimons pas trop savoir que
notre système puisse être limité, bridé, par des connexions de base. Alors nous
cherchons à faire au mieux.
Et bien au même titre qu’un câble de modulation, le câble
USB a son importance et peut-être considéré comme un « vrai »
maillon.
A chacun de nous de savoir si un PureUSB à 210€ vaut mieux
qu’un câble d’imprimante à moins de 4€ ou si un MIT Style Link à 550€ est préférable à un BMC
PureUSB…
Ce n’est pas
moi qui répondrai à votre place !
Pour ce qui me concerne, les différences de sonorités entre câbles USB
existent. Je viens une fois de plus de m'en convaincre.
Et ceci, en dépit des arguments objectivistes selon lesquels, un câble qui transporte des 0 et des 1 ne peut pas avoir d'influence sur le transport de ces "bit". Et par conséquent, ne peut d'aucune manière avoir une incidence sur le rendu musical final.
Mais mes conclusions n’engagent que moi, et je prie le lecteur de prendre
ce qui lui convient dans mes écrits, comme bien entendu, de rejeter ce qui ne lui convient
pas.
Pierre
maaha Mr Paya c'est donc un mythe qui s'écroule !
RépondreSupprimermais ces différences audibles ne le sont-ils qu'avec du matériels de pointe ?...
en tout cas merci pour ce CR irréalisable par le commun des mortels vu la logistique employée.
j'ai trouvé la démarche très bonne et super utile et suis maintenant convaincu et converti :)
Merci de la confiance que vous me témoignez !
RépondreSupprimerTout avis est le bien venu, aussi merci pour votre commentaire.
Une chose est certaine pour moi : Des différences d'écoute existent entre câbles USB et pour les percevoir, il faut un matériel suffisamment neutre et transparent.
Il n'est pas non plus nécessaire et heureusement, "d'aligner" un ampli à 4000€ avec un casque à 6000€ comme je l'ai fait.
Après, à partir de quelle gamme de produits, se trouve la limite en dessous de laquelle la capacité de résolution n'est pas suffisante pour discerner les différences d'écoute entre plusieurs câbles USB....je ne sais pas.
Pierre